Dans son atelier à Larra (31), à la forge de Brame Soif, Pierre conte réalise des trophées et des figurines en fer. Depuis 23 ans, cet ancien maréchal-ferrant a choisi de se tourner vers la création et l’art.
Entre Pierre Conte et les chevaux, c’est une histoire d’amour de longue date. Tout commence à l’âge de huit ans, lorsqu’il commence l’équitation chez lui, dans le Lot. Il y fait la rencontre du maréchal-ferrant qui s’occupe des chevaux de son club. “Voyant que j’étais intéressé, il m’a fait taper à l’enclume”, se souvient-il. C’est le coup de foudre : son bac en poche, spécialité dessinateur industriel “qui ne m’a servi à rien”, il intègre l’école de maréchalerie de Marseille.
< La mission principale d’un maréchal-ferrant est, comme son nom l’indique, de mettre des fers aux pieds des chevaux. Objectif, les protéger de l’usure. Car, à force de marcher sur les routes des hommes, leurs sabots peuvent s’abîmer, et l’animal finit par boiter. >
Un choix qui n’a pas de suite été compris par ses proches : “Je suis issu d’une longue lignée de fonctionnaires”, raconte Pierre Conte. “J’étais un peu le mouton noir du troupeau !” Mais lui était décidé. Et l’avenir lui a donné raison, puisqu’il a exercé le métier de maréchal-ferrant pendant plus de 40 ans.

Se tourner vers l’art
Et puis, il y a 23 ans, la carrière de l’artisan a pris une autre tournure. Des soucis de santé l’ont obligé à s’éloigner de son métier, qu’il aimait tant. “À l’époque, j’avais encore mes trois fils à la maison. Et trois adolescents, ça mange bien !”, explique-t-il en riant.
Alors, Pierre Conte s’est tourné vers la création artistique. Ce sont ses enfants qui lui ont donné l’inspiration : “Après plusieurs essais, ils m’ont conseillé d’utiliser mes anciens clous de maréchalerie, avec leurs formes particulières”.

Sa première création ? Un trophée avec une figurine de patineur, pour le championnat de roller de ses enfants. Puis, l’artiste s’est retourné vers son premier amour, le cheval. “Il se trouve que les clous de maréchalerie s’assemblent parfaitement pour former la structure du cheval !”, affirme-t-il.
Le cheval, c’est génial
L’ancien maréchal-ferrant s’est spécialisé dans la création de figurines et de trophées en métal. “Je travaille énormément avec de la récup”, ajoute l’artiste. Pour cela, il se fournit chez des collègues ferrailleurs dans les environs, comme celui de Fronton. De temps en temps, ses clients lui amènent aussi des pièces en fer. Les supports de ses créations, eux, sont en bois, le plus souvent récupéré également.

Et le cheval ? Et bien, il ne monte plus, mais l’animal reste omniprésent dans sa vie. Dans son salon, les murs sont couverts d’illustrations. Certaines proviennent de Chine, d’autres de Mongolie. “Celui-ci, c’est un Picasso, une de mes sources d’inspiration”, explique Pierre Conte. Un artiste avec lequel il entretient une relation particulière, puisque son père l’a connu !
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