Élections américaines : vague de rouge dans les institutions étasuniennes

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Mardi dernier, le peuple américain a élu son 47ᵉ président. Et c’est Donald Trump qui a remporté la victoire face à Kamala Harris, la candidate démocrate. Mais ce jour-là, la présidence n’était pas le seul enjeu du vote. Les Américains ont également dû attribuer les sièges de la Chambre des représentants et du Sénat. Et plus encore, selon les États.

C’est officiel : Donald J. Trump sera le prochain président des États-Unis. Mardi 5 novembre, il a remporté en un temps record le vote populaire, et les 270 grands électeurs nécessaires pour gagner l’élection présidentielle américaine.

Une victoire écrasante pour le Parti républicain. Et ce n’était pas la seule du jour. Car aux urnes, les Américains se sont aussi exprimés pour d’autres scrutins.

En premier lieu, le renouvellement de la Chambre des représentants. Équivalent américain de notre Assemblée Nationale, elle comptabilise 435 sièges, tous remis en jeu. Au samedi 9 novembre, date d’écriture de cet article, 23 sièges doivent encore être attribués. À l’heure actuelle, les républicains ont une majorité relative, à 212 sièges contre 200. Et même si ce ne sera pas forcément une majorité absolue, il semblerait que le parti du futur président ait le dessus dans la chambre basse du Congrès.

La majorité du pays sous contrôle Républicain

Cette semaine également, 34 sièges du Sénat ont été remis en question. Soit un tiers de la chambre haute du Congrès. À l’heure d’écriture, deux sénateurs doivent encore être désignés. Pourtant, il n’y a plus de suspens : le nouveau Sénat est en majorité républicain.

Avant même le début officiel de son mandat, Donald Trump est donc assuré d’avoir au moins une partie du Congrès de son côté, et très probablement la deuxième.

Dans le même temps, 11 États ont élu un nouveau gouverneur. Dans le système politique américain, le gouverneur est le chef exécutif de l’État duquel il est à la tête. Les candidats républicains ont remporté la majorité de ces votes. Seul le Delaware, la Caroline du Nord et l’État du Washington ont élu un démocrate à leur tête.

Ainsi, la majorité des États américains sont désormais gouvernés par le Parti républicain, à 27 représentants contre 23 pour les démocrates.

Des avancées pour le droit à l’avortement

En parallèle de ces scrutins, tout autour du pays, les citoyens américains ont exprimé leur opinion sur le droit à l’avortement. Depuis la révocation de l’arrêt constitutionnel Roe v. Wade en 2022, l’accès à l’IVG est régi par les États.

Parmi les dix États qui organisaient ce référendum, sept d’entre eux vont à présent faciliter l’accès à l’avortement sur leur territoire. Un résultat plutôt surprenant, au vu du succès du parti conservateur sur le reste de la journée.

Il reste malgré tout quelques États plus réticents sur le sujet. Dans le Nebraska et le Dakota du Sud, les suffrages sont clairs, c’est un non pour la majorité des votants. Mais en Floride, la situation est un peu différente. Dans cet État, 57 % des bulletins étaient favorables à plus de mesures positives pour le droit à l’avortement. Mais en Floride, il faut au minimum 60 % de “oui” pour modifier la Constitution de l’État.

En janvier prochain, les États-Unis vont donc être gouvernés par les Républicains, après quatre ans sous une présidence démocrate. Reste à découvrir qui Donald Trump choisira pour diriger le pays à ses côtés.

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